ASIST

surveillance des inondations et sauvegarde des territoires

posté le 10-01-2011 à 22:15:24

FELICITATIONS à notre Député YVAN LACHAUD !!!

 

 

  A la lecture de cet article l'association "ASIST" espère que notre cher Député

 

  aura le courage et la détermination nécessaire pour défendre sa position devant

 

  Mr le Préfet du Gard  lors de l'élaboration du "PPRI" et saura également faire

 

 "front" à Monsieur Jean Paul Fournier sénateur maire de Nîmes afin que celui ci ne

 

  persiste pas a vouloir urbanisé la plaine du Mas Lombard ; Plaine inondable

 

  s'il en est !! 

 

 En attendant nous tenons a remercier le Député Yvan Lachaud pour cette

 

 proposition de loi formulé par lui et ses collègues Députés le 29 avril 2010 !! 

 

                    Attendons la suite car ne dit on pas que :

 

            "c'est au pied du mur qu'on voit le maçon ? " 

 

                  

 

 

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             le blog immobilier

 

 

 

 Article du 22-06-2010 par Thierry C.

 

     Il n’y aura plus de constructions immobilières en zones inondables

Plus de 100 000 logements auraient été construits entre 1999 et 2006 dans les zones inondables. Les récentes catastrophes naturelles devraient marquer la fin du laisser-aller en matière de constructions immobilières sur les secteurs à risques.

Le 29 avril 2009, lors d’une conférence sur le Grand Paris à la Cité de l’architecture et du patrimoine, le président de la République affirmait vouloir « libérer l’offre » foncière en dérèglementant les conditions d’urbanisme. « Il faut rendre constructible les zones inondables par des bâtiments adaptés à l’environnement et aux risques » expliquait-il.

Un peu plus d’un an après, la tempête Xynthia et les récentes inondations dramatiques dans le Var ont fait prendre conscience qu’il fallait, bien au contraire, renforcer la règlementation et les contrôles pour éviter toute nouvelle catastrophe.

Lors de son passage à Draguignan le 21 juin, le chef de l’Etat a affirmé la fermeté de l’Etat pour interdire toute construction immobilière en zone dangereuse. L’Etat doit être ferme, sinon « les élus locaux et les responsables territoriaux de l’Etat ne pourraient pas résister à la pression » a-t-il estimé.

Il est vrai que sur le littoral, et plus particulièrement sur la côte d’Azur, la pression immobilière est forte, tant le foncier constructible est rare.

Selon une note du Commissariat général au développement durable de février 2009, ce ne sont pas moins de 100 000 logements qui auraient été construits entre 1999 et 2006 dans les zones inondables de 424 grandes communes de plus de 10 000 habitants (voir carte ci-dessous). Parmi les départements montrés du doigt, figurent les Alpes-Maritimes, le Var et le Val-de-Marne qui se distinguent par la construction de plus de 8000 logements entre 1999 et 2006 dans les périmètres inondables étudiés.
Les zones inondables recouvriraient des surfaces relativement modestes mais très attractives : 5 à 6 millions de personnes résideraient dans ces espaces à risque.

Les députés, présents sur le terrain, semblent être particulièrement sensibilisés à cette question. Le 29 avril dernier, le député Dominique SOUCHET a déposé une proposition de loi relative à la prévention des risques d’inondation, à l’aménagement des constructions à usage d’habitation situées en zone inondable et à l’indemnisation des victimes d’inondation (voir préambule de ce projet de loi ci-dessous :

 

                Source : Commissariat au développement durable

PROPOSITION DE LOI enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 29 avril 2010.


                    présentée par Mesdames et Messieurs
Dominique SOUCHET, Véronique BESSE, Nicole AMELINE, Loïc BOUVARD, Jean-François CHOSSY, Dino CINIERI, Jean-Yves COUSIN, Jean-Pierre DECOOL, Jacques DOMERGUE, David DOUILLET, Jean-Pierre DUPONT, Nicolas DUPONT-AIGNAN, Daniel FIDELIN, Nicolas FORISSIER, Sauveur GANDOLFI-SCHEIT, Louis GUÉDON, Paul JEANNETEAU, Patrick LABAUNE, Yvan LACHAUD, Jean-Louis LÉONARD, Gérard LORGEOUX, Thierry MARIANI, Marie-Anne MONTCHAMP, Pierre MOREL-A-L’HUISSIER, Jean-Marie MORISSET, Jean-Marc NESME, Bernard PERRUT, Henri PLAGNOL, Jacques REMILLER, Guy TEISSIER, Christian VANNESTE, François-Xavier VILLAIN et Michel VOISIN,

                                     EXPOSÉ DES MOTIFS

                                   Mesdames, Messieurs,

Les conséquences désastreuses de la tempête Xynthia qui a lourdement frappé les départements de la Vendée et de la Charente-Maritime au mois de février 2010, et notamment la circonscription du Sud-Vendée, mettent en évidence l’insuffisance des politiques publiques en matière de prévention des risques d’inondation et la nécessité de revoir de manière significative la réglementation actuelle sur la construction à usage d’habitation en zone inondable, afin de mieux garantir à l’avenir la sécurité des personnes.
Sans vouloir paralyser le développement de nos communes côtières, il apparaît néanmoins indispensable de mettre en place des normes plus contraignantes en matière d’urbanisme en zone inondable pour ne plus exposer à l’avenir nos concitoyens à des risques de submersion particulièrement élevés.
Dans cette perspective, il est proposé :
1. de définir deux catégories de zones inondables :
  • les zones présentant un risque mortel d’inondation ;
  • les zones dont le caractère inondable ne constitue pas un risque majeur pour la sécurité des personnes.

      Des critères rigoureux devront être définis au niveau de l’État :

  Pour différencier clairement ces deux catégories de zones.
2. de faire évoluer notre législation en matière d’urbanisme dans deux directions principales, en distinguant entre les dispositions futures touchant les zones inondables et les mesures à prendre en ce qui concerne les habitations déjà construites en zone inondable :

  • sur la délivrance des permis de construire en zone inondable ;
  • sur le sort à réserver à l’habitat existant en zone inondable.
1 – Durcir les conditions de délivrance des nouveaux permis de construire
La proposition de loi distingue deux cas :
  • Dans les communes où des zones présentant un risque mortel d’inondation seront identifiées par le Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI), aucun permis de construire à usage d’habitation ne pourra désormais être délivré dans ces zones.
  • Dans les communes où seront identifiées par le PPRI des zones inondables ne constituant pas un risque majeur pour la sécurité des personnes, les conditions spécifiques de délivrance des permis de construire dans les zones visées devront être précisées par le PPRI adopté par la commune et approuvé par l’État.
Il est indispensable que les maires des communes sur le territoire desquelles sont situées des zones inondables, en particulier les petites communes, puissent disposer de critères extrêmement clairs et précis qu’ils devront strictement respecter pour attribuer ou non de nouveaux permis de construire dans ces zones.
2 – Détruire ou adapter l’habitat existant en zone inondable
S’agissant des habitations déjà construites en zone inondable, la proposition de loi distingue également deux cas :
  • Celui des habitations qui doivent faire l’objet d’une opération de destruction, lorsque leur lieu d’implantation présente un risque mortel d’inondation.
    L’indemnisation des propriétaires concernés sera assurée, par paliers, par l’intermédiaire :
    – Des assureurs qui devront prendre en charge à hauteur de leurs engagements la reconstruction hors de la zone sinistrée ;
    – Du fonds de prévention des risques naturels majeurs (dit « Fonds Barnier ») actuellement destiné aux crues torrentielles et qui sera élargi aux inondations par submersion marine ;
    – D’un fonds d’indemnisation alimenté par un prélèvement sur le chiffre d’affaires des promoteurs immobiliers, dans le cas où la prise en charge par les assureurs et par le « Fonds Barnier » ne permettrait pas de couvrir l’intégralité de l’indemnisation.
  • Celui des habitations qui devront faire l’objet d’une opération d’adaptation (élévation du bâtiment, aménagement des toits et combles, création d’issues de secours...), lorsqu’elles sont situées dans une zone inondable ne constituant pas un risque majeur pour la sécurité des personnes.

  Les adaptations, telles que prescrites par le PPRI, seront finançables dans le 

 cadre d’un nouveau programme de l’Agence Nationale de l’Amélioration de

 l’Habitat (ANAH) qui pourra intervenir en faveur de l’habitat en zone inondable  

 comme elle le fait pour l’habitat insalubre.

 

                       ----------------------------------------------

 

                                       NDLR :

         Monsieur Yvan Lachaud Député de de la 1ere circonscription de Nîmes

         tiendra t'il les mèmes engagements en "Mairie" de Nîmes face à notre

         Sénateur maire que sa proposition de loi qu' il à défendu à l'Assemblée

         Nationale ??

         On ne peut pas tenir un langage à Paris et un autre à Nîmes !!

         Il faut être cohérent !!

 

                  --------------------------------------------------

 

               Villanueva Serge président de l'association "ASIST"

                                           et

                            Administrateur à l'AFPCN 

 

         (association française de prévention des catastrophes naturelles)

 

             ---------------------------------------------------------------------

 


Commentaires

 

1. raymen 30  le 11-01-2011 à 17:29:07  (site)

il n y a pas de raison que Mr Lachaud se dégonfle encore une fois .s il veut etre crédible il est obligé de défendre les futurs sinistrés de ces zones innondables.il doit ce démarquer de cette idee municipale tres dangeureuse et inconciante en restant droit dans ses " bottes" et convictions :si tu peux rencontrer triomphe apres défaites....si tu peux conserver ton courage et ta tete..et bien tu seras un homme mon fils YVAN !!! allez ne révons pas .RAY.

 
 
 
posté le 25-12-2010 à 21:13:32

               L'association "ASIST"
                vous souhaite  de
                   BONNES FETES
                       A TOUS !
              ------------------------

 

 

 

BELLE PENSEE BOUDHISTE.

 

 

                  On a demandé au Dalai Lama....

 

 

      "Qu' est ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ?"

 

 

 

     Il a répondu :

 

    "Les hommes .......  Parce qu'ils perdent la santé pour

    accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de l'argent pour

   retrouver la santé.

    Et a penser anxieusement au futur, ils oublient le

    présent de telle sorte qu'ils finissent par ne vivre, ni le 

    présent ni le futur.

    Ils vivent comme s' ils n'allaient jamais mourir........

    .....Et meurent comme s' ils n'avaient jamais vécu ....."

 

 

                           ---------------------------

 

 

                                      " a méditer ! "


                     (surtout par les temps qui courent)

 

 

                            Et encore bonne année 2011 a tous !

                             

                                 

                                    ---------------------

 

         Serge Villanueva président de l'association "ASIST"

                                          et

                      administrateur de l'afpcn

      (association française de prévention des catastrophes naturelles)



 

 

 


Commentaires

 

1. PATCH  le 11-01-2011 à 09:06:39

Pensée très juste et tellement réaliste, bien trouvé Serge !

 
 
 
posté le 16-12-2010 à 11:43:34

2 eme interview de Mr Alain -Marie Germain (expert en droit de l'urbanisme)

      Prenez le temps de visionné cette courte vidéo !!

 Comme dans notre précédent article nous vous recommandons de visionné cette

 vidéo qui fait suite à la précédente toujours avec la même personne

  "EXPERT EN DROIT DE L'URBANISME" Monsieur Alain-Marie Germain.

 l'association "ASIST" se veut une association "sèrieuse" et vous publie des 

 témoignages "au dessus de tout soupçons " ... qui peut en dire autant !???

 

                           Bonne écoute et bonne analyse !!

 

  "Les faux contentieux dans l'urbanisme génèrent de gros pots de vin"

Pour Alain-Marie Germain, expert en droit de l’urbanisme, la délivrance des
 permis de construire génère en France d’importants pots de vin.
Il décortique pour nous le système des soi-disant « faux contentieux »,
 très fréquents dans le domaine de l’urbanisme commercial.
                       --------------------------------------------
 Cliquez sur le lien ci dessous les propos de Monsieur Alain-Marie Germain sont
 tout aussi "EDIFIANTS" et "INQUIETANTS " que dans la vidéo précédente !!
 Dans quel monde vivons nous ?

 

                                    cliquez !!

 

    http://www.youtube.com/v/9Tc87KhQqww?fs=1

 

 

 Et bien évidemment comme dans l'article précédent toute ressemblance avec "certaines municipalités" ne saurait être que ... fortuite !!  

 

                -------------------------------------------

 

            Villanueva Serge président de l'association "ASIST"

                                       et

                          Administrateur à l'AFPCN

 

      (Association française de prévention des catastrophes naturelles)

 

 

                    -----------------------------------------------------

 


 
 
posté le 16-12-2010 à 11:42:53

1ere interview de Mr Alain-Marie Germain (expert en droit de l'urbanisme))

 

    Prenez le temps de visionné  cette courte vidéo !!

 

 

  Une petite "vidéo" vaut mieux qu'un long écrit surtout quand l'intervenant est

   "EXPERT EN DROIT DE L'URBANISME" !!

 

 

                      bonne écoute et bonne analyse !

 

 

"Les démolitions de constructions illégales sont quasi inexistantes"

 

Pour Alain-Marie Germain, expert en droit de l’urbanisme, la France fait
figure d’exception en matière de permis de construire.
Depuis 1983, les lois de décentralisation ont en effet donné tous les pouvoirs aux
maires.
 Résultat : il est très difficile pour un préfet de revenir sur une décision, 
 même illégale, surtout dans les communes où les pressions foncières sont
considérables.
                      -----------------------------------------

   cliquez sur le lien ci dessous les propos tenue par Mr Alain-Marie GERMAIN

 

  sont à ce titre  "EDIFIANTS" et "INQUIETANTS"!!

 

 

                                       cliquez !!

  http://www.youtube.com/v/ieRmiUpcA0c?  

          

 

 toute ressemblance avec "certaines" municipalités" ne serait que...

 

fortuite !!!


                      ---------------------------------------------

 

             Villanueva Serge président de l'association "ASIST"

                                           et

                              Administrateur à l'AFPCN

 

       (association française de prévention des catastrophes naturelles)

 

              ----------------------------------------------------------

 


 
 
posté le 07-12-2010 à 18:05:29

PISTON, COMBINES ET PASSE DROITS !!

    

 

  

                             plaine du mas Lombard en 2002

 

                          -----------------------------------------------

                                

         Piston, combines

                   et

            passe-droits:

            la grande foire

    aux permis de construire

                -----------------------------------------------------

Il n’y a pas qu’à La Faute-sur-Mer… Partout en France, des milliers de maisons sont bâties en zones dangereuses ou protégées. En cause, l’Etat et certains élus peu scrupuleux.

   En fait – les délogés de Vendée et de Charente-Maritime seront ravis de
   l’apprendre :
                      Il existe deux sortes de zones inondables :
   / - Celles dans lesquelles on démoli les maisons, comme chez eux, parce 
         que la sécurité ne se négocie pas.
   / - Et celles où l’on en construit de nouvelles, parce que, après tout,
     avec une bonne bouée… !!
Ainsi, par exemple, à Carnoules, une petite commune du Var, un promoteur
  a-t-il récemment obtenu un permis de lotir pour une vingtaine
  d’habitations sur un terrain inconstructible pour cause de fort risque
 d’inondation.
 L’endroit est d’ailleurs bien connu des riverains : en 2005, le lotissement

voisin a été submergé en une demi-heure par 1,50 mètre d’eau et

 

rétrogradé lui aussi en zone impropre à la construction.


                                                        Ndlr

 ("Cela a comme un air de déja vue  à Nîmes dans la plaine du Mas Lombard  ou

 

 dans certains endroits de la plaine il y eut jusqu'à 1,60 mètre d'eau le 3 octobre

 

 1988 !")

 

 

     «Si vous écrivez qu’il y a un problème, vous aurez affaire à moi !», 

 

   menace le promoteur, qui écoule en ce moment ses dernières parcelles à

 

    bâtir.

 

                                                       Ndlr

                   ( "On en est pas encore là à Nîmes mais....?" )

 

                               Les maires ont les mains libres

 

C’est fou comme les esprits s’échauffent vite dès qu’on parle permis de construire!

 

  «Il y a tellement de magouilles…», soupire le responsable d’une association

 

 environnementale.

 

 De fait, plusieurs semaines d’enquête nous l’ont confirmé, les sombres 

 

 manœuvres mises à jour après la tempête Xynthia sont monnaie courante

 

 de Dunkerque à Perpignan. ( et à Nîmes... ?)

 

 Entre les permis légalement délivrés dans des zones à risque (inondation,

 

 incendie, pollution…), les autorisations signées en dehors de toute légalité, les

 

 refus qui se transforment soudain en feux verts, les yeux fermés sur les

 

 constructions sauvages et les faux documents, maquillés parfois par les

 

 préfectures elles-mêmes, les dossiers sont souvent aussi gangrenés qu’un mur

 

 rongé par le salpêtre.

 

 Parmi les 321 000 autorisations délivrées l’an dernier en France, combien, au

 

 juste, l’ont été en dehors des clous ?

 

 Personne n’en a aucune idée, pas même le ministère de l’Ecologie.

 

 Mais, à en juger par les centaines de plaintes déposées chaque année devant la

 

 justice, le chiffre est probablement très élevé.

 

 Rien qu’au Lavandou, où elle chasse les passe-droits avec une énergie de

 

 justicière, Martine Lafontaine, présidente de l’Association locale de 

 

 défense de l’environnement, en a fait annuler plus de cinquante ces

 

 dernières années.

 

 Mais pourquoi diable ces sacrés documents donnent-ils lieu à autant de dérives?

 

 D’abord parce que leur système de délivrance est biaisé.

 

 Depuis les lois de décentralisation de 1983, ce sont en effet les maires qui

 


 

 détiennent tous les pouvoirs en la matière.

 


 

 Non seulement ils élaborent les plans locaux d’urbanisme et donc décident

 


 

 de ce qui est  constructible ou pas, mais ils délivrent eux-mêmes les

 


 

 fameux sésames. 

 


 

    En somme, ils détiennent à la fois les pouvoirs législatif et exécutif.

 


 

                    «Il faudrait réformer ça d’urgence ! »,

                        s’offusque un expert en droit de l’urbanisme.

 

                                           Ndlr :

 

 En effet auparavant c'était la DDE donc l'Etat qui délivrait le précieux "Sésame"


 Certes, en théorie, les premiers magistrats sont contraints de respecter des

 

 règles précises, comme la loi Littoral, qui limite les constructions le long de la

 

 côte.

 

 Et dans les zones dangereuses, ils sont censés négocier avec l’Etat les frontières

 

 des terrains constructibles, via un plan de prévention des risques.

 

 Certes, en théorie toujours, leurs décisions sont soumises aux services des

 

  préfectures, qui effectuent un «contrôle de légalité».

 

 Mais, dans la pratique, tout cela reste souvent lettre morte.

 

 Ne serait-ce que pour une raison d’effectifs : avec à peine 455 équivalents

 

 temps plein au total, soit moins de cinq personnes par département, les troupes

 

 des ex-directions départementales de l’équipement (DDE) sont beaucoup

 

 trop clairsemées pour assurer des vérifications efficaces.

 

 Si bien que les maires ont bel et bien les mains libres.

 

 Et les processus administratifs leur permettent d’en prendre à leur aise.

 

 Pour accélérer les procédures qui traînaient jadis pendant plusieurs années, toute

 

 demande est en effet désormais considérée comme acceptée par la commune en

 

 l’absence de réponse dans un délai de deux mois.

 

 La préfecture a ensuite soixante jours pour faire obstruction.

 

 Inutile de dire que beaucoup abusent de cette ficelle pour laisser passer en

 

 douceur des permis illégaux.

 

 Ainsi le maire de La Freissinouse, dans les Hautes-Alpes, a-t-il récemment

 

 légalisé l’édification d’une habitation sur un terrain réservé à un usage agricole,

 

 sans avoir eu à tamponner quoi que ce soit.

 

 «J’ai refusé le permis, mais trop tard», se défend-il mollement.

 

      Cela ne changera de toute façon pas grand-chose au paysage :

 

 Bien que l’association Quartier du Forest se soit battue pendant des

 

 

 années contre le propriétaire – son président a été roué de coups et sa

 

 

 voiture incendiée et la maison litigieuse avait déjà été construite !

 

                                  Scandaleux ?

 

Peut-être, mais c’est ainsi : en France, lorsqu’une construction illégale est

 

 achevée, il est rarissime qu’on la démolisse.

 

                                                           NDLR: 

                                 ("voir le mur de la route d'Alès à Nîmes ! ")

 

  En général, l’affaire se perd dans les procédures et la justice finit par

 

 laisser courir… C’est sans doute ce qu’espérait le maire de Méounes, un

 

 hameau perché sur une colline varoise.    

                                   (AH ! le Var !!)

 En 2007, il a délivré un permis de construire à Ondine de Rothschild et à sa

 

 mère, qui ont racheté cinq maisons pour en faire une immense propriété.

 

 Manque de chance, le ballet incessant des camions et l’absence de

 

 panneau mentionnant le permis (pourtant obligatoire) ont mis la puce à

 

 l’oreille des riverains.

 

 Ils ont découvert que le document délivré dans cette zone naturelle

 

 protégée était illégal, et qu’il avait reçu un avis négatif de la DDE.

 

 Pour finir, une plainte a été déposée, contraignant l’édile à interrompre les

 

 travaux par arrêté municipal, en décembre 2008.

 

 L’affaire doit être jugée à Draguignan début juin. «Si nous n’étions pas

 

 intervenus, le chantier serait terminé depuis longtemps, souffle Josette

 

 Fays, présidente de l’association Vie de l’eau. Et il n’y aurait plus grand

 

 chose à faire.»

 

 L’exemple de Bercy Village est, à cet égard, sidérant. Ce quartier de 14

 

 hectares érigé en plein cœur de Paris, a vu son permis annulé en 2001

 

 (décision confirmée depuis par la cour d’appel et le Conseil d’Etat), si bien

 

 qu’il ne devrait théoriquement pas exister. Mais les grandes enseignes qui

 

 s’y sont installées (Fnac, Club Med, Hippopotamus…) ne semblent guère

 

 craindre les pelleteuses.

 

                             Des riverains les pieds dans l'eau

 

 Le laxisme administratif n’explique pas tout. Si les entorses à la loi sont aussi

 

 nombreuses, c’est que les communes ont tout intérêt à lâcher du lest sur les 

 

 permis.

 

 Pour des raisons électorales, bien sûr.

 

 Mais aussi parce que toute nouvelle construction génère un surcroît de taxes

 

 foncières et d’habitation, ainsi que des recettes pour les commerces locaux.

 

 «C’est un système pervers, qui pénalise les maires soucieux d’environnement»,

 

 regrette Benoît Artman, de France Nature Environnement.

 

 Pour achever de convaincre les édiles, certains promoteurs n’hésitent d’ailleurs

 

 pas à financer la construction d’équipements publics, parkings ou ronds-points. 

 

 Pas étonnant qu’on assiste un peu partout à de véritables foires

 

 d’empoigne pour la délimitation des parcelles constructibles dans les

 

 zones à risque.

 

 «Les élus exercent une telle pression qu’ils finissent souvent par obtenir

 

 gain de cause», reconnaît un ancien de la DDE.

 

 Sur l’île de Noirmoutier, par exemple, où 70% des terres sont situées au-dessous

 

 du niveau de la mer – pendant la tempête Xynthia, plusieurs riverains se sont

 

 retrouvés les pieds dans l’eau – le président de la communauté de communes,

 

 Noël Faucher, ferraille depuis juillet 2008 avec la préfecture pour conserver le

 

 maximum de surface à construire. «Si le plan de prévention initial était appliqué

 

 tel quel, cela remettrait en cause bon nombre de projets de lotissements sur

 

 l’île», décrypte Marie-Thérèse Beauchêne, présidente de l’association locale Vivre

 

 l’île.

 

 A Pénestin, une petite commune du Morbihan, les pressions municipales ont été si

 

 fortes que le dossier est remonté jusqu’à Paris et qu’un «amendement Pénestin»

 

 a été adopté, afin de supprimer la protection de la bande des 100 mètres au bord

 

 des étiers et des ruisseaux alimentant les marais maritimes. Hélas pour le maire et

 

 son ami promoteur, le décret d’application n’a jamais paru, si bien que les travaux

 

 du futur lotissement ont dû être stoppés.

 

 

 Certains élus sont d’autant plus enragés à défendre leurs zones constructibles

 

 qu’ils y trouvent parfois un intérêt personnel. 

                                     (Encore le Var ???!!!)

 

 A Hyères, 200 familles installées dans le quartier du Golf Hôtel, paient cher

 

 pour le savoir : elles vivent dans l’angoisse depuis la grande inondation de

 

 1999.

 

  «Chaque hiver, l’eau monte de plusieurs mètres et s’infiltre dans le sol de

 

 notre maison», se désole Pascal Sorel, qui a acheté en 1996.

 

 Il faut dire que le lotissement Les Vergers de l’oratoire a été bâti sur des

 

 terres agricoles baignées par les crues du Gapeau. 

 

 

                                                        NDLR

    ( Cela ressemble comme 2 gouttes d'eau au mas Lombard et au Valadas!)

                      finalement à Nîmes on n'a rien inventé !!

 

 – Les rapports officiels en font état – sans qu’aucuns travaux n’aient été réalisés

 

pour protéger les habitations.

 

 Cette folie urbanistique se comprend mieux lorsque l’on sait que l’adjoint à

 

 l’urbanisme de l’époque était lui-même propriétaire de l’un des terrains.

 

 A quelques kilomètres de là, dans le domaine du Beau Vezé, à Carqueiranne,

 

 l’ambiance est tout aussi troublante. Ce terrain de 7 hectares étant classé en

 

zone boisée, donc officiellement inconstructible, Marc Giraud, le maire et numéro 2

 

 du conseil général, a refusé pendant des années de laisser y bâtir des

 

logements. 

 

 En 2005, ses propriétaires se sont donc résignés à le céder à vil prix (1,6 millions

 

 d’euros) aux sociétés Delos et Avenir Provence Promotion, qui promettaient d’y

 

 établir un centre de vacances, comme le spécifiait la promesse de vente.

 

 Las ! Au moment de la signature, ces naïfs ont découvert avec stupéfaction que

 

 le maire avait finalement accordé à l’acheteur l’autorisation d’installer… 

 

 53 logements.

 

 «Ça ne changeait pas grand-chose, c’était dans un bâtiment déjà existant», se

 

 défend l’édile.

 

 Peut-être, mais s’ils l’avaient su, les vendeurs auraient pu céder leur terrain trois

 

 fois plus cher !

 

 Sans doute une erreur du notaire, maître Biscaldi, qui a, depuis, fait de la prison

 

 pour détournement de fonds…

 

 

                                    Une pluie de rétrocommissions

 

 Mais laissons là ces petites affaires varoises.

 

 Plus au nord, la délivrance des permis de construire donne parfois lieu à des

 

 arnaques autrement sophistiquées.

 

 Alain-Marie Germain, ex-directeur juridique de promoteurs de centres

 

 commerciaux, en a à dire sur le sujet.

 

 «Dans les grosses opérations, l’une des techniques les plus efficaces pour

 

 récupérer de l’argent consiste à glisser volontairement une erreur dans la

 

 rédaction du permis, afin de le rendre inapplicable, puis à le faire attaquer

 

 devant les tribunaux par une association complice.»

 

 Pour échapper à ce prétendu contentieux, la société de promotion

 

 immobilière se voit alors contrainte, c’est bien malheureux, de verser des

 

 dommages et intérêts à l’association…

 

 Rien de plus simple ensuite que de récupérer ces sommes, pour arroser tel

 

 ou tel, ou régler des rétrocommissions aux élus.

 «Dans ce genre de montage, une partie de l’argent revient souvent aux

 

  partis politiques», dénonce Germain.

 

 C’est ainsi qu’au moment de conclure, pour le compte de la société Value 

 

 Retail, l’achat à la Ségécé (à l’époque une filiale du groupe Klépierre, liée à

 

 BNP Paribas) de la Vallée Village, à Serris, il s’est retrouvé avec deux

 

 exemplaires différents d’un même permis entre les mains. Paraphés en

 

 bonne et due forme par le préfet de Seine-et-Marne. «Si je n’avais pas

 

 aperçu la coquille à la dernière minute, nous nous serions fait arnaquer.» 

                                                 Misère...!!

 

       Sandrine Trouvelot

 

 


 
 
 

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