Des pluies torrentielles se sont abattues dans le Sud-est de la France
entraînant des crues exceptionnelles qui ont tué des dizaines de personnes
et sinistré de nombreux quartiers.
Une nouvelle conséquence d'un aménagement du territoire ...
trop laxiste !!!
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), la Corse, et plus particulièrement le département du Var ont été frappés dans la nuit du 14 au 15 juin 2010 et dans la journée du 15 juin par des précipitations exceptionnelles. Selon Météo-France, "ces précipitations sont nées dans des masses d'air chaudes venant du sud du bassin méditerranéen, humidifiées et rendues instables avec un caractère orageux lors de leur passage au dessus de la mer. Les cumuls de précipitations sont inégaux, avec plus de 150 litres par mètre carré durant l'épisode sur une partie du département du Var."
Les précipitations ont été plus intenses sur une zone réduite de l'intérieur varois, s'étendant de Saint-Tropez à Draguignan : les cumuls y ont généralement atteint 200 à 300 litres par mètre carré. Météo-France précise que de telles pluies ne surviennent que tous les 10 à 20 ans et sont équivalentes à ce qui tombe normalement sur plusieurs mois.
Les bassins de la Nartuby (un affluent de l'Argens) et de l'Argens ont été particulièrement touchés par ses précipitations intenses, et des villes comme Draguignan et Les Arcs sur Argens ont enregistré respectivement des cumuls de pluie de 350 et 400 litres par mètre carré ! Il s'agit là d'un évènement dont la période de retour est sans doute centennale. En effet, la crue dévastatrice la plus connue de la Naturby a eu lieu en 1827.
Cumuls de précipitations observés sur l'épisode des 14 et 15 juin 2010
© Météo-France
Ces pluies exceptionnelles ont été à l'origine de crues et d'inondations catastrophiques, d'autant plus que l'occupation du sol est devenu favorable au ruissellement et donc à l'accumulation d'eau dans les fonds de vallées, habités.
Les communes les plus touchées sont Draguignan, Les Arcs sur Argens, Figanières, Roquebrune et Trans. A Draguignan, où l'eau est montée de plus de deux mètres, de nombreuses rues étaient jonchées de voitures enchevêtrées, de branches d'arbres, de boue. Par endroits, la chaussée et le sol ont été littéralement arrachés par l'eau en furie.
Au moins 25 personnes ont trouvé la mort,
dont 11 à Draguigan ; 13 autres sont toujours portées disparues.
La plupart des victimes, des personnes âgées, ont été surprises par la montée des eaux et sont donc mortes noyées dans leur logement ou dans leur voiture.
D'autres ont été violemment heurtées par des objets qui flottaient.
Les infrastructures de transport et de communication sont affectées par cete catastrophe. Selon la préfecture du département, 94 000 personnes sont toujours privées d'électricité et 13 400 de téléphone. Au plus fort de l'évènement, jusqu'à 200 000 foyers ont connu des coupures d'électricité dans le Var.
Le réseau d'eau potable est également touché en raison des pannes électriques, c'est pourquoi, il est conseillé de ne pas consommer l'eau du robinet si elle présente des caractéristiques inhabituelles (turbité, odeur) et recommander de consommer de l'eau en bouteille.
Le trafic SNCF est interrompu entre Toulon et Nice jusqu'à vendredi. "Les services de SNCF Infrastructures ont constaté de très importants dégâts sur les voies entre Les Arcs et Saint-Raphaël, nécessitant des travaux de terrassement et de consolidation qui dureront au moins jusqu'à vendredi matin", a précisé la SNCF dans un communiqué, recommandant à ses clients de reporter leur voyage.
Au niveau des routes, plusieurs voies secondaires sont impraticables et le réseau saturé souligne la préfecture.
Près de 2 000 secouristes étaient sur le terrain et poursuivent les opérations de sauvetage, notamment dans la recherche des disparus. Plus de 1 350 personnes ont été hélitreuillées et 100 sauvetages ont été réalisés à l'aide d'embarcations, a précisé la préfecture. De plus, un millier de personnes a été accueilli mercredi soir dans des centres d'hébergement ouverts dans les communes touchées. Ce jeudi 17, la Préfecture du Var a annoncé la fin des opérations de secours dans le département. Pour autant, quelque 2 000 personnes restaient hébergées provisoirement dans des gymnases ou des salles polyvalentes.
Au niveau économique, la région PACA devrait débloquer au moins
" 1 million d'euros "
pour exemple 1 million d'euros =
1 mois de salaire de Ribery au Bayern de Munich...
" (cherchez l'erreur) "
allez les bleus !!
au royaume de France il ya des choses qui ne tournent pas rond !!
( même pas le ballon !!)
pour venir en aide aux localités et aux habitants du Var touchés par les
inondations.
"Je vais demander à l'Assemblée régionale de débloquer un million d'euros lors de sa prochaine réunion plénière", :
a déclaré M. Vauzelle, qui s'est rendu hier à Draguignan pour constater l'ampleur de la catastrophe.
De la même manière que les pays en voie de développement subissent les catastrophes avec une intensité démesurée, la prolifération d'habitations et d'équipements dans des zones inondables explique ce triste bilan.
Le Plan de Prévention des Risques inondation (PPRI) pour la Nartuby pointe depuis des années "de graves problèmes en cas de crue majeure" dans la commune de Draguignan où la plupart des victimes ont été retrouvées. De surcroît, de nombreuses crues (1974, 1988, 1994, 1996, 2000) ont déjà alerté sur la vulnérabilité de cette zone en cas de précipitations exceptionnelles.
Ainsi, la fédération d'associations FNE souligne dans un communiqué que les PPRI demeurent insuffisants, même lorsqu'ils sont respectés. Benoît Hartmann, coordinateur du pôle aménagement durable du territoire de FNE déclare : "Souvent, les plans de prévention des risques d'inondation ne sont pas à la hauteur du danger. Et les documents d'urbanisme manquent souvent de courage politique en les intégrant insuffisamment ou a minima. Il faudrait aussi parfois prescrire la destruction de bâtiments et infrastructures qui exposent leurs occupants à des risques majeurs. De même les plans de mise en sécurité des personnes, lorsqu'ils existent, doivent être améliorés."
Ces manquements graves conjugués à une urbanisation toujours plus forte, à la disparition du rôle protecteur des forêts sur les versants de vallées déclenche des catastrophes naturelles meurtrières.
Avec l'augmentation de la population, "on est en train de transformer des zones naturelles en zones périurbaines et d'imperméabiliser les sols", expliquait hier Stéphane Hallegatte, chercheur à Météo-France et spécialiste du pourtour méditerranéen.
Toujours plus de béton, de surfaces où l'eau ruisselle c'est prendre un risque irresponsable dans un contexte de changements climatiques.
En France, plus de la moitié des communes (19 000) sont potentiellement exposées aau risque inondation.
Depuis 1995, 6 716 plans de prévention ont été approuvés par les pouvoirs publics mais sans forcément d'application concrète sur le terrain ou de courage politique dans leur rédaction, tout comme de nombreux plans en matière d'environnement et de gestion des risques.
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L'association "LES PERDIGONES" qui figure dans nos liens vient de publier un
article remarquable sur son site.
cliquez sur :
http://lesperdigones.over-blog.com
Nous vous en recommandons "chaudement" la lecture et la réflexion !!
et surtout cliquez sur leurs liens.
Nîmes n'est pas hélas un cas isolé c'est le moins que l'on puisse dire.
En tout cas "internet "montre malgré quelques turpitudes par ci par là qu'il peut
être le lien fédérateur de "CITOYENS" responsables et clairvoyants puique c'est
grace à ce "média" que nos deux associations se sont "croisées" l'échange sera
je l'espére fructueux en souhaitant que ce mouvement face tache d'huile et que
d'autres associations similaires se manifestent dans l'intérét de tous.
ormis bien entendu les "requins de tout poils !!!
En tout cas pour les "Perdigones" où "ASIST" les messages passent !
Sont ils reçut 5 sur 5 ?
THAT'S A QUESTIONS ?
PS: à l'attention de l'association " les Perdigones"
Est ce une coïncidence ?
Un hasard ?
Un virus "urbanistique" prolifèrerait il dans le secteur des Alpes
Maritimes tel le "chicungugna" à la REUNION ?
Ce virus "urbanistique" a t-il migré jusqu'a Nîmes ?
En tout cas chers amis de LEVENS sachez que Notre adjoint Nîmois
délégué à l'urbanisme le "sieur" Jacques Perotti est natif de... de ...
Saint "Martin de Vésubie" dans la vallée du Boréon.
Cela ne s'invente pas !!
Ceci expliquant peut être ... celà ?
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Villanueva Serge président de l'association "ASIST"
et
Administrateur à l'AFPCN
Association française de prévention des catastrophes naturelles
rue richelieu à Nîmes le 3 octobre 1988
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Draguignan
La catastrophe était déjà décrite
Une étude a donné l’alerte en 2005 sur les risques encourus dans le Var.
A Arcs-sur-Argens.
Les sinistrés de Draguignan seront ravis d’apprendre que tout était prévu.
Etabli en juin 2005 par la direction départementale de l’équipement (DDE) du Var, le plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) décrit tout des frasques de la Nartuby, cette rivière qui s’est transformée en une énorme vague mardi, faisant au moins 25 morts.
«En résumé, ont écrit les auteurs, sur la commune de Draguignan, on dénombre dans la zone inondable de la Nartuby, environ 50 bâtiments commerciaux ou artisanaux (représentant un nombre nettement plus important d’entreprises), 150 habitations individuelles et 15 immeubles collectifs en zone inondable. En outre, une maison de retraite, la maison d’arrêt et le SDIS [les pompiers] sont fortement touchés en cas de crue centennale.»
Débordement.
C’est exactement ce qui s’est passé mardi.
La maison d’arrêt ? Inondée, les 455 détenus ont dû être transférés ailleurs.
La maison de retraite ? Touchée, on y a compté un décès.
Les pompiers ? Inondés, avec 1,60 mètre d’eau, ils sont devenus SDF.
( ndlr) au mas Lombard à Nîmes en 1988 il y eut par endroit également 1,60 mètre d'eau.
Peut ont raisonnablement y implanter 1000 logements comme le souhaite
notre "bon" sénateur maire et son innénarable ajoint à l'urbanisme le "sieur"
Jacques Perotti ?
Ce PPRI, déjà évoqué par les Echos et le Monde, qualifie aussi le début de la zone industrielle de Saint-Hermentaire de «secteur à très fort risque» : c’est celui qui a subi les pires destructions. Et il prévoit des débordements sur une deuxième zone industrielle, à Trans-en-Provence, durement touchée mardi. Bien sûr, ces constructions existaient avant le PPRI, et nul ne pouvait imaginer les conséquences de l’exceptionnelle pluviométrie de mardi.
Mais à quoi sert un PPRI ?
A vérifier ensuite que ses auteurs ne se sont pas trompés ?
Nul n’ignorait le risque, surtout après les crues de 1974, 1994, 1996 et 2000. (1)
«Les principales zones d’activité [de la région de Draguignan] sont en zone inondable, ainsi que plusieurs quartiers d’habitation», rappelle, comme une évidence, le Syndicat intercommunal d’aménagement de la Nartuby (SIAN).
(1) exactement le cas de figure que Nîmes ! (1988, 2002, 2003, 2005)
«Douleur.» Et les crues ne datent pas d’hier. La Nartuby (32 km de long) a déjà connu le 6 juillet 1827 «un débordement subit et violent», à la suite d’un orage, acquérant «en peu d’instants un volume prodigieux» qui a donné aux campagnes inférieures «l’image d’une vaste mer».
Comme mardi. «Nombre de maisons ont été renversées», rapporte l’auteur de ce récit, Louis Honoré. Et les habitants «n’ont sauvé leur vie qu’en montant à la hâte sur des arbres», d’où «ils ont eu la douleur de voir leur bétail, leurs meubles, leurs blés entraînés et perdus». Six personnes ont péri «en tentant de sauver leurs gerbes emportées par les eaux». Remplacez-les par des voitures, vous avez les scènes de mardi.
extrait du journal "LIBERATION" du dimanche 20 juin 2010
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Ce que nous dénoncons depuis 12 ans ce reproduira
inévitablement à Nîmes... un jour... ou l'autre !
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Nous vous conseillons vivement de lire le blog " les PERDIGONES " qui se
trouve dans notre blog à la rubrique " MES LIENS".
Une association qui à notre image lutte contre les "folies" urbanistiques
de "nos trés chers élus".
Vous y verrez que dans le " Var ", en Vendée dans "les Alpes Maritimes"
où comme dans le " GARD" et plus particulièrement à Nîmes , comme à
Levens ou ailleurs ... les citoyens sont pris pour des "jambons" !
( de Bayonne !!)
Les catastrophes se succèdent pratiquement tous les mois et les
"pleureuses" reviennent ... à chaque fois sur les lieux du délits !
Un beau discours... (martial si possible)
Une messe commémorative ... et le tour est joué.
çà coute pas cher !!
et...
Cela peut rapporté gros ! ( si les gens sont encore crédules..?)
"PLUS JAMAIS ça !!! qu'ils disent et... quelques mois plus tard ....
tout continue ; ... comme avant...comme aprés... comme toujours !!
le fric ! le fric ! toujours le fric !!
Comme les "BLEUS" pour la coupe du monde de Football !!
AINSI VA L'ETAT EN FRANCE !!
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Villanueva Serge président de l'association "ASIST"
et
Administrateur de l'AFPCN
(Association française de prévention des catastrophes naturelles)
1. raymen30 le 24-06-2010 à 15:24:48
mais enfin quoi monsieur le président de la république vous avez bien affirmé à la télé devant des millions de français à Draguignan que "vous interdisez toutes constructions dans des zones innondables" a partir d aujourdhui alors ? infos ou intox ? seriez vous sérieux un jour une fois enfin !!Salut coca30 tu fais du bon boulot a +++++
Communiqué de presse
de FNE
FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT
L'ASSOCIATION "ASIST" est adhérente de l'AFPCN" et également de" FNE "
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Mercredi 16 juin 2010
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Inondations : cessons de fabriquer les catastrophes
Cette nuit des pluies torrentielles ont provoqué de violentes inondations dans le Var.
Elles ont entraîné la mort d’au moins quinze personnes
et des dégâts matériels très importants.
FNE exprime sa très grande tristesse face à la perte irréparable qui affecte les victimes et leurs proches et son admiration pour l’abnégation des sauveteurs qui se sont battus toute la nuit pour porter secours aux victimes.
A-t-on tiré toutes les leçons du passé ?
A Vaison-la-Romaine, la catastrophe du 22 août 1992 avait provoqué la mort de 46 personnes. Elle avait pratiquement été annoncée par le rapport Ponton sur les risques pluviaux dans le Midi méditerranéen, rédigé au lendemain de la catastrophe de Nîmes en 1988.
Un rapport du MEEDDM (1) sur le ruissellement urbain et les inondations soudaines de février 2009 constatait :
« Une carte des communes menacées a été établie pour les départements du sud de la France mais le plan d'extension et de suivi semble avoir été abandonné après 1994 ».
Une preuve que la brutalité épisodique du climat méditerranéen qui connaît régulièrement des orages, d’habitude plutôt en fin d'été et début d'automne,et parfois extrêmement violents, est trop souvent sous-estimée voire oubliée.
L’urbanisation mal maîtrisée en cause
La prolifération de constructions ou l'installation d'équipements sur des sites inondables a créé les conditions du drame. A Vaison-la-Romaine, c’est un quartier neuf et en particulier trois lotissements construits dans le lit de la rivière qui avait été frappé. Tout comme à Hyères en 1999, dans le lit du Gapeau, heureusement sans faire de victimes.
La répétition irresponsable de ces erreurs ne peut que conduire à de nouveaux drames.
Le droit de l’urbanisme incapable de protéger la population contre des catastrophes répétées ?
Les plans de prévention des risques d’inondation, PPRI, , ne suffisent objectivement pas à protéger les biens et personnes, même lorsqu’ils sont respectés.
Benoît Hartmann, coordinateur du pôle aménagement durable du territoire :
« Souvent, les plans de prévention des risques d’inondation ne sont pas à la hauteur du danger. Et les documents d’urbanisme manquent souvent de courage politique en les intégrant insuffisamment ou a minima. Il faudrait aussi parfois prescrire la destruction de bâtiments et infrastructures qui exposent leurs occupants à des risques majeurs. De même les plans de mise en sécurité des personnes, lorsqu’ils existent, doivent être améliorés. »
Remettre à plat la politique de lutte contre les risques d’inondation et de submersion
Bruno Genty, Président de FNE :
"Il est urgent que la France entreprenne un grand plan national de révision de sa politique de gestion des risques d’inondation et de submersion en associant la population."
Pour Christian Garnier, vice-président de FNE :
« Depuis longtemps , FNE s’est engagée sur le sujet de la gestion des risques en zone inondable. Il est grand temps de reprendre toute cette question ensemble, en gouvernance à cinq type Grenelle, pour élaborer une politique ambitieuse qui protège durablement les populations en laissant à leur vocation naturelle aux zones d’expansion de crue les plus exposées aux risques. »
Dès 1991, au moment de la préparation de la grande loi sur l’eau de 1992, FNE avait rappelé que la gestion des risques majeurs ne pouvaient plus être laissée entre les seules mains des communes.
Nous avions demandé à l’époque que soit délimitées sous 18 mois des zones provisoires de forte exposition où, dans l’attente du PPRI, les autorisations d’urbaniser et les permis de construire ne seraient plus délivrés par les maires, mais soumis à la règle de la « constructibilité limitée », qui relève du préfet.
Les élus et l’Etat devront prendre :
leurs responsabilités. !!
Souhaitons que ce soir, députés et sénateurs auront enfin adopté définitivement dans la loi Grenelle 2 la transposition de la Directive européenne inondations du 6 novembre 2007.
Il y a urgence. !!
ndlr: noter que le maire de Nîmes est cité dans le rapport en piece jointe !!!
pour son "fameux" rapport sur le ruissellement urbain !
on se demande encore pourquoi !!!
vue sa propension a vouloir urbanisé les zones inondables !!!
Encore une fois et en trés peu de temps aprés la tempête "XYNTHIA" les évenements de ce jour dans le VAR nous donnent encore une fois de plus raison !!
" hélas !! "
cliquez sur ce site vous y verrez en fin de page du document
page N0 58 : notre bonSénateur maire
ses sobresalientes
ainsi que ses valets d'épées cités au cartel !!
un tel honneur mérite a tout le moins les deux oreilles !!
pour le "RABO" (1)..... il faudra repassé !!! )
(1) RABO = queue en espagnol.
(langage tauromachique)
(1) CGEDD, rapport disponible en ligne
: http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/005487-01_rapport_cle21d83b.pdf
Villanueva Serge président de l'association "ASIST"
et
Administrateur de "l'AFPCN "
(association française de prévention des catastrophes naturelles)
Le 29 avril 2009, lors d'un discours sur le Grand Paris prononcé à la Cité de l'architecture et du patrimoines, le président de la République se prononçait pour un assouplissement des règles de construction en zones inondables.
Mardi 2 mars, en pleine polémique sur la tempête Xynthia, la secrétaire nationale des Verts accusé Nicolas Sarkozy d'avoir lui-même "mis en cause la loi littoral"
Confusion : c'est le mot qui convient le mieux pour décrire la politique de l'Etat après la catastrophe due à la tempête Xynthia. Il y a presqu'un mois la mission commune d'information du Sénat sur les conséquences de cette tempête employait déjà ce mot en déplorant une "très grande confusion" et jugeant qu'une clarification était indispensable. "La mission fait le constat d'une très grande confusion dans l'expression publique sur cette question sensible. (...) Aujourd'hui encore, il y a un besoin évident de clarification", a indiqué la mission.
Cette confusion se lit dans la succession des déclarations contradictoires du gouvernement
Alors que la catastrophe a eu lieu en février dernier, le gouvernement a décidé hier, pour statuer sur le sort de quelque 300 maisons sur les 1.510 logements inscrits en "zone noire", de se donner du temps !
Cette confusion se lit dans la succession des déclarations contradictoires du gouvernement.
A tout seigneur, tout honneur :
le 16 mars, Nicolas Sarkozy:
à la Rochelle: "Nous ne laisserons pas se réinstaller des gens dans des maisons situées dans des lieux où il y a des risques mortels."
Le 6 avril, Jean-Louis Borloo:
"Ils seront un peu plus d'un millier qui ne pourront plus habiter dans leur maison". Le 8 avril, le préfet de Charente-Maritime: « Les "zones noires" qui présentent "un danger de mort avéré" ne sont "pas négociables".
Le 10 avril, le préfet de Vendée:
"Cette cartographie ne bougera pas." "Si des propriétaires contestent (ce zonage), les juridictions concernées examineront leurs recours."
Le 13 avril, François Fillon:
"Les critères qui ont été mis en oeuvre par l'Etat pour définir les zones (...) sont des critères objectifs, basés sur des observations concrètes, précises, et ils n'appellent pas de remise en cause, en tout cas pas dans la phase actuelle".
Corinne Lepage, avocate des victimes, dénonce « une opération d'enfumage
Alors comment expliquer cette confusion. Corinne Lepage, avocate des victimes, dénonce « une opération d'enfumage. Le préfet a envoyé à des gens des courriers les menaçant de démolir leur maison alors qu'il n'avait pas le droit de le faire. Mais le tribunal administratif de Nantes a considéré que ces courriers étaient bien des décisions et a donné deux mois aux habitants pour saisir le tribunal. Le délai expire le 8 juin et comme par hasard le 3 juin M. Apparu communique en disant qu'il n'a jamais été question de démolir... Ils veulent évidemment éviter les recours devant le tribunal ».
Nicolas Sarkozy a justement fustigé une «cascade de décisions litigieuses», oubliant juste qu'il préconisait voilà à peine un an un assouplissement de la législation pour que les terrains inondables deviennent constructibles !
En attendant, avez-vous vu démissionner quelques-uns des Maires, des membres du Conseil Général qui, à l'instar de Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, a couvert ces constructions litigieuses qui se sont révélées criminelles ?
À tous les échelons, on a fermé les yeux.
Philippe de Villiers n'a pas été le seul à lancer des écrans de fumée.
Nicolas Sarkozy, venu en mars en Vendée, a fustigé justement une «cascade de décisions litigieuses». Oubliant qu'il préconisait voilà à peine un an un assouplissement de la législation pour que les terrains inondables deviennent constructibles !
Avez-vous vu depuis février un maire, un conseiller général, un président de conseil général assumer ses responsabilités et démissionner ?
À la Faute sur mer, la bien nommée, et dans le coin:
le petit clientélisme ordinaire entre promoteurs et hommes politiques, va se poursuivre tranquillement. Toutes les autorisations données au sceau de l'incompétence et des intérêts bien compris vont pouvoir continuer comme avant.
Un an plus tard Nicolas Sarkozy s'est rendu en Charente-Maritime et en Vendée, 15 jours après le passage de la tempête Xynthia, A l'issue d'une réunion de travail à huis clos, le président a fait des annonces concrètes aux sinistrés et a fustigé une «cascade de décisions litigieuses», oubliant ce qu'il disait en avril de l'année précédente !
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le nouvel observateur du 3 juin 2010
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Villanueva Serge président de l'association "ASIST"
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Administrateur à l'AFPCN
( Association française de prévention des catastrophes naturelles)
Xynthia: satisfaction générale ?
RepèresCe n'est pas la tempête qui a tué, mais un urbanisme du laisser-aller et des compromissions.
Avant les eaux, tout le monde y trouvait son compte.
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Un article de M Guy Lemée
Guy Lemée
La plupart des victimes de la tempête sont mortes noyées, surprises dans leur sommeil par la montée des eaux. Elles se trouvaient chez elles, dans un logement individuel sans étage, situé dans un lotissement récent, sous le
niveau de la mer mais à l'abri d'une digue mal entretenue.
Les faits, dans leur rigueur froide, sont accusateurs. Pourtant chacun a tenu son
rôle : des propriétaires fonciers ont pu céder des terrains inondables à des tarifs
constructibles, la constructibilité ayant été octroyée ou au moins autorisée par
des élus locaux légitimes, voisins et souvent amis des premiers ! Allez dans ces
conditions dire « non » si même le préfet n'impose pas le PPRI.
Ainsi va la vie publique locale dans bien des coins de France à la satisfaction
générale.
Satisfaction des heureux acquéreurs qui auraient manifesté leur réprobation si on
leur avait refusé les permis de construire - dont l'instruction aura été assurée par
les services de la DDE, sous la responsabilité de délivrance du maire, bien sûr... à
la satisfaction générale.
Satisfaction du lotisseur promoteur et des entreprises et artisans locaux du bâtiment - quand le bâtiment va, tout va.
Enfin, satisfaction des agents immobiliers et des commerçants locaux qui trouvent là, relayant le tourisme estival, une clientèle « résidentielle » chère à Laurent Davezies(1).
À la satisfaction générale donc, les pouvoirs publics, locaux ou d'État, n'en faisaient pas trop dans un pays où pourtant l'administration est réputée tatillonne, en laissant ces « petits coins de paradis » vivre leur vie à l'abri des tracasseries administratives et d'une digue qu'on finit par ne plus voir.
( ndrl: on peut trouver là quelques similitudes avec la ville de Nîmes ! )
Situation d'une grande banalité qui n'est pas sans rappeler celles d'ensembles de logements édifiés le plus légalement du monde (ou en toute illégalité sue et assumée, ce qui revient au même) au-dessus de cavités souterraines, de terrains pollués, d'anciens lits de rivières, à l'aplomb de routes dangereuses et de la circulation d'énormes poids lourds...
(NDRL: ou dans des zones inondables)
On a nous parlé d'enchaînement catastrophique, des fortes marées aux vents et courants convergents pour expliquer la catastrophe. Ne faut-il pas plutôt y voir la pression combinée des aspirations à l'héliotropisme à la complaisance de toute une chaîne d'acteurs ?
Xynthia vient nous rappeler cette propension humaine à vouloir à tout prix disposer d'un toit, à soi et... dans une région tempérée, près de l'eau.
C'est que le littoral national, malgré la loi, est déjà presque totalement artificialisé là où c'était possible, fut-ce au prix de kilomètres de digues...
Curieux effort dans un pays qui dispose de centaines de milliers d'hectares disponibles et totalement « hors d'eau ».
Si nos voisins Hollandais ont dépensé des trésors de technicité et d'argent du contribuable pour se mettre à l'abri d'une tempête « millénaire », ce n'est pas pour autoriser une extension urbaine touristico-présentielle mais pour préserver un territoire fort restreint.
Une prise de conscience collective pourrait être le résultat heureux de cette catastrophe, non ?
1. Laurent Davezies est professeur à l'Université Paris-Est Créteil, en poste à l'Institut d'Urbanisme de Paris et expert indépendant ; il a développé le concept « d'économie présentielle/résidentielle ».
publié avec l'aimable autorisation de Mr Guy Lemée
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Villanueva Serge Président de l'association "ASIST"
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Administrateur de l'AFPCN
(association française de prévention des catastrophes naturelles)
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