En 1988, un déluge provoque la mort de neuf personnes à Nîmes
Après le passage de la tempête Xynthia, l’heure est à la prévention d’une nouvelle catastrophe dans les départements concernés. Pendant deux semaines, La Croix revient sur de précédents drames en France et sur ce qui a été fait depuis lors (2/11)Dans la nuit du 2 au 3 octobre 1988, un véritable déluge s’abat sur Nîmes (Gard) durant plus de sept heures. Les « cadereaux », de petits ruisseaux asséchés, font converger les eaux de ruissellement des collines vers la ville, devenant de vrais torrents, et inondent les rues.
Neuf personnes perdent la vie dans les eaux. Au total, 2 000 logements seront sinistrés, pour environ 600 millions d’euros de dégâts. « La psychose de cet événement réapparaît dès qu’il y a de grosses pluies », témoigne Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes.
Pour éviter une nouvelle catastrophe, la mairie investit chaque année entre 12 et 15 millions d’euros dans une politique de grands travaux, dont le « programme cadereaux ». « Cela permet de retenir l’eau dans les collines, pour qu’elle s’écoule plus doucement vers les habitations, et ainsi d’éviter les trombes », détaille Jean-Paul Fournier. Interdiction de bâtir dans les zones dangereuses
Treize kilomètres de cadereaux ont déjà été aménagés. Et 22 bassins de rétention ainsi qu’un bassin de stockage ont été construits, pour une capacité d’un million de mètres cubes. « Durant les pluies de 2002 ou 2004, on a bien vu la différence », constate le maire.
Tout en précisant qu’en cas de pluies torrentielles comme en 1988, tous ces aménagements n’éviteront pas aux Nîmois d’avoir les pieds dans l’eau. À présent, ce sont des travaux dans le centre-ville qui doivent commencer, afin que l’eau puisse traverser la commune par de larges tuyaux souterrains.
Par ailleurs, depuis 1988, la mairie a interdit que l’on construise de nouveaux bâtiments sur les zones les plus dangereuses, dans le lit des cadereaux. Dans les secteurs sensibles, les constructions ont continué, mais avec des aménagements particuliers. Une école primaire a été réalisée sur pilotis par exemple. L’État, quant à lui, doit adopter un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI) d’ici à la fin 2010, pour limiter l’extension de la ville vers les zones où le risque est le plus fort.
note de la rédaction d'"asist":
A Nîmes où l'on veut continuer à bâtir 1000 logements coincés entre un canal
d'évacuation du barrage de l'aérodrome et le lit des cadereaux du valladas et du
vallat de riquet qui traversent la plaine du mas Lombard est le pire
exemple de ce qu'il ne faut plus faire !!
Principe de précaution contre pression démographique
Malgré ces précautions, certains projets immobiliers sont contestés, comme celui du Mas-Lombard. Serge Villanueva, président de l’association de surveillance des inondations et de sauvegarde des territoires (Asist), lutte depuis 1999 pour éviter la construction de 1 000 logements sur ce terrain, largement inondé en 1988.
« La mairie a érigé un barrage exprès pour pouvoir lotir, explique-t-il. Mais je suis plus que sceptique. » Cette zone a été réduite à 40 hectares alors que 100 hectares étaient prévus. Reste que le maire met dans la balance la pression démographique de la ville. « Je suis obligé de construire de 800 à 1 000 habitations par an. Où est-ce que je les mets ? » Du coup, la ville cherche à s’étendre vers le nord, sur les hauteurs. Un projet immobilier de 25 000 logements est en cours.
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Eve CHALMANDRIER
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Commentaires
là içi meme et le principe de précaution ? cher au président ?notre élu prend des risques car il sera coupable et responsable tout SEUL : indefendable..monsieur Villanueva Serge qui n a rien a gagner ni aucun intéret dans cette zone se bat comme personne contre ce projet tres dangereux ! il mérite notre respect ! chapeau bas monsieur et merçi pour votre humanisme combatant ++