Centre Européen de Prévention du Risque Inondation
Peut-on développer durablement un territoire exposé aux inondations, sans se préoccuper du risque que cela représente ? Peut-on limiter la prévention des inondations à la seule gestion des débordements ? Ce sont les questions qu’invite à se poser l‘analyse conduite par le CEPRI sur 300 démarches dites de développement durable, dont un grand nombre d’agenda 21.
Le constat est simple : la moitié des collectivités exposées aux inondations n’abordent pas la prévention des inondations comme une action de développement durable ; les actions de prévention intéressant la gestion du territoire, et non pas sa seule protection contre les débordements, sont présentes dans moins de 15 % des démarches analysées.
Quand elles prennent en compte l’inondation, les collectivités décrivent rarement les conséquences en terme d’atteinte au développement durable. Dans leurs mesures, elles se cantonnent principalement à empêcher autant que possibles les débordements mais initient très peu des actions qui peuvent mieux préparer le territoire à être inondé et le rendre plus « durable », plus capable de soutenir une inondation sur le moyen terme. Ainsi les plans de gestion de crise, l’information pertinente de la population, l’analyse et la réduction de la sensibilité et de la vulnérabilité des bâtiments et des services publics ou des réseaux, sont très rarement abordés.
Il n’est pas rare de voir des propositions qui aggravent la situation de la collectivité vis-à-vis des inondations, lorsque celle-ci, au titre du développement durable, installe par exemple des réseaux de transports en commun ou des infrastructures nouvelles en zone inondable.
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publié avec l'aimable autorisation du "cepri"
(centre européen de prévention du risque inondation)
membre de l'AFPCN
(Association Française de Prévention des Catastrophes Naturelles)
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Villanueva Serge président de l'association "ASIST"
et
Administrateur de l'AFPCN