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Titre du blog : ASIST
Auteur : coca30
Date de création : 07-03-2009
 
posté le 14-08-2012 à 14:41:31

le PPRI peut il entraver le le développement de Nîmes ?? article gard éco.com

 

 

La plaine du mas Lombard le 3 octobre 1988 en décrue !!

a 50 mètres du futur lotissement de 1000 logements

c'est y pas efficace le lobbying ??

 

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Nîmes :

le ppri peut il entraver le développement de la ville ??


Mardi, 28 Février 2012 08:00

Le préfet a promulgué ce mardi le plan de préventions des risques d'inondation de Nîmes. Un document réglementaire qui va limiter les zones de construction, parfois trop, redoutent certains.

L'élaboration du PPRI (plan de préventions des risques d'inondation) de Nîmes arrive à son terme, après plus de trois ans de travail. Ce mardi, le préfet du Gard, Hugues Bousiges, a signé l'arrêté d'approbation au côté de Jean-Pierre Segonds, directeur de la DDTM, la direction départementale des territoires et de la mer, le service de l'État en charge du dossier.

Il s'agit d'une cartographie, parcelle par parcelle, qui détermine pour le futur les zones inconstructibles et les zones constructibles sous conditions. Plus de 200 autres communes dans le Gard en sont déjà dotées. Mais celui de Nîmes est surveillé de près tant les enjeux économiques sont importants. Les permanences ont fait le plein lors de l'enquête publique à l'automne dernier et les trois commissaires ont recueilli plus de 530 remarques*.

Ce PPRI a une résonance particulière pour beaucoup de Nîmois car la DDTM a pris comme base de travail la crue du 3 octobre 1988, conséquence d'un épisode cévenol qui a submergé la ville en quelques heures (voir photo) et fait neuf morts. Ce sont les hauteurs d'eau records de l'époque qui ont été retenues. Les ingénieurs de la DDTM ont essayé toutefois de tenir compte de la diversité du tissu urbain nîmois (voir encadré).

Un travail de dentelles critiqué par le Medef, la fédération française du bâtiment du Gard, la fédération des promoteurs immobiliers ou encore le Cobaty. Ils ont mobilisé lors de l'enquête publique : pétition avec plus de 1000 signatures, page entière chez nos confrères de Midi Libre, intitulée "Alerte rouge pour le PPRI". "Ce projet affaiblit le terreau économique nîmois, et expose notre ville à un risque bien réel de paupérisation", était-il écrit. Dévalorisation des biens, hausse des assurances, blocage des projets immobiliers, découragement des entreprises à venir s'installer, etc

Des arguments qui n'ont pas convaincu les commissaires-enquêteurs. Ils ont donné un avis favorable au projet, assorti de quelques recommandations. Des amendements qui concernent surtout des particuliers ou des points techniques.

 

Mais le PPRI a été jugé dans l'ensemble pertinent : "il apporte une réponse adaptée à la complexité d'une situation locale", peut-on lire dans le rapport. La protection des populations se veut le premier objectif des services de l'État alors que le nombre d'habitants exposés augmente : 38% des Gardois sont en zone inondable contre 30% en 2000. Dans ce cadre, le PPRI doit servir à lutter contre l'oubli. "Il tempère un sentiment de sécurité illusoire basé sur la croyance erronée que les travaux engagés dans le cadre du programme cadereau, et calibrés pour un aléa de référence type septembre 2005, auront un effet réducteur significatif sur le risque en cas de survenue d'un événement de type octobre 88."

À ceux qui accusent le PPRI de "figer" la ville, les commissaires répondent que seuls 11% de la surface urbanisée est déclarée inconstructible. Construire ailleurs restera donc possible mais dans des proportions limitées (pas d'extension au-delà de 20% parfois). Beaucoup de bâtiments risquent de se voir imposer des mesures dites de "mitigation", pour contenir la montée des eaux, comme par exemple créer des zones refuge (balcon, toit), installer des batardeaux (barrières anti inondation), ou mettre hors d'eau le tableau électrique. Des contraintes qui pèsent sur beaucoup d'entreprises, en particulier les commerces en centre-ville.

La Ville et les promoteurs s'insurgent contre la limitation de la hauteur des bâtiments à R+3 le long du futur TCSP. Pour la DDTM, il s'agit de zones déjà vulnérables, où il ne serait pas raisonnable de faire venir trop de gens. Mais comment faire face à la poussée démographique, et aux objectifs de logements sociaux, si on ne peut reconstruire la ville sur elle-même ?, s'interrogent les élus. Concilier protection des populations et développement de la ville. Voilà l'enjeu des années à venir pour le représentant de l'État et les élus locaux. Sur ce point, les commissaires-enquêteurs préfèrent ne pas trancher. Reconnaissant que la limitation à R+3 est une précaution "peut-être excessive", ils se bornent à constater que "la résolution sur le fond ne peut être envisagée que dans le cadre d'une concertation permanente entre l'État et la Ville".

Le PPRI n'est donc pas monolithique et autorise encore des négociations. Au final, difficile de déterminer avec précision les conséquences sur le plan économique. Certains reprochent d'ailleurs l'absence de toute étude d'impact sur le sujet. Les commissaires-enquêteurs rappellent que la facture des inondations de 1988 s'était élevée à 610 M€. Un épisode du même type aujourd'hui entraînerait plus de 900 M€ à la charge de la solidarité nationale. Éviter que de tels dégâts, certes rares, ne se reproduisent, fait aussi partie des enjeux économiques.

*à retrouver dans le rapport final, disponible sur le site web de la DDTM (http://www.gard.equipement-agriculture.gouv.fr/ppri-r66.html)

La carte du PPRI a été dessinée en croisant deux facteurs : l'aléa et l'enjeux. L'aléa est déterminé à partir des hauteurs d'eau de 1988, couplée à une crue du Vistre, le fleuve côtier au sud. Quatre aléas ont été définis : très fort (hauteur d'eau dépassant un mètre), fort (entre 0,5 et 1 mètre), modéré, résiduel. La ville n'étant pas homogène, cinq secteurs ont été identifiés : les zones non urbanisées, les zones périphériques urbanisées, le centre historique (bordé au sud par la voie de chemin de fer), le centre urbain (de la voie ferrée au périphérique), et enfin une bande de 300 mètres de large sur le tracé des deux futures lignes du transport en commun en site propre (TCSP).
Quatre aléas et cinq enjeux, cela fait 20 zones de risques différentes ! Neuf d'entre elles seront désormais soumises au "principe général d'inconstructibilité". Le PPRI sanctuarise en particulier les zones non urbaines inondables au sud, quitte à porter un coup de frein à la reconversion de propriétaires terriens. "Il est néanmoins certain que nombre d'exploitants devront revoir à la baisse des ambitions de développement (création de chambres d'hôtes notamment)", reconnaît le rapport des commissaires-enquêteurs.

 

12-02-28-inondationsDans la nuit du 2 au 3 octobre 1988, des trombes d'eau s'abattent sur Nîmes. Les cadereaux, ruisseaux à sec descendant des collines du nord, se transforment en torrents. L'eau atteint 2,40 m route d'Alès et 3,35 m route d'Uzès. Le bilan fait état de 9 morts, une dizaine de blessés, 2000 logements endommagés, 6000 véhicules détruits. Une facture totale de 610 M€. Le PPRI doit tirer les leçons de cet événement traumatisant. La Ville a d'abord entrepris seule des travaux, en particulier l'aménagement de bassins de rétention en amont. Après les inondations de 2005, l'État, le Conseil général et la Région sont venus en renfort dans le cadre du PAPI, le plan d'actions de prévention des inondations. Celui-ci prévoit entre 2007 et 2013 des chantiers pour 124 M€, notamment sur les cadereaux, en échange d'actions de prévention comme l'adoption d'un PPRI, afin de maîtriser l'urbanisme. (Merci à Georges Mathon pour nous avoir fait parvenir cette photo)

 

Polémique :

Mas Lombard : un cas à part

Le PPRI réserve un sort particulier aux zones d'aménagement concertées, les ZAC, dont l'aménagement n'est pas achevé (le parc d'activités Georges-Besse 2) ou n'a même pas commencé (Mas de Vignoles avec le projet de Carré Costières). Elles sont classées en enjeux forts. Ce qui veut dire que les travaux de ces zones seront menés jusqu'à leur terme, même quand elles se trouvent sur des terrains inondables. Les associations comme l'Aspiq ou l'union des comités de quartier sont montés au créneau lors de l'enquête publique, remettant en cause l'extension du Mas de Vignoles. Certains terrains se trouvent près du cadereau d'Alès et sont donc classées en aléas fort voire très fort. Les commissaires-enquêteurs leur ont donné d'ailleurs raison : "La situation existante ne montre aucun aménagement significatif qui justifie leur classement effectif dans la ZAC sinon une stratégie d'aménagement commercial qui participe d'une logique qui n'est pas celle du PPRI."

Mais le sujet le plus polémique reste le Mas Lombard. Situé le long de la route de Beaucaire, cette zone de 20 hectares n'a pas été classée du tout. "Une zone blanche" selon le rapport, que la municipalité veut urbaniser en y implantant une ZAC d'un millier de logements. La DDTM, qui ne serait pas hostile à ce projet, explique que le Mas Lombard est à l'abri d'une crue des cadereaux venant du nord, seulement après les travaux hydrauliques, prévus dans le cadre du PAPI. Des travaux que le PPRI anticipe donc. Petite bizarrerie quand même, le secteur contigu, soumis au même risque a lui été classé en aléa résiduel.

Une différence de traitement qui a de quoi susciter "bien des interrogations", selon le rapport des commissaires-enquêteurs.

 

"Les commissaires ont le droit de faire des observations. J'ai le droit de ne pas en tenir compte", a précisé le préfet, Hugues Bousiges.

 

(fermez le ban !! )

 

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ndrl

 

Pour sur que le préfet peut passer outre et ne pas tenir compte des

récommandations de :

/3 commissaires enquéteurs !!

/1 mission interministérielle en 2006 composée de 6 hauts fonctionnaires d'état

dument mandatés !! pilotée par Xavier Martin

/1 mission en 2002 "retour d'expérience de crues" !! pilotée par Philippe Huet !!

Rien que çà !!

mais si d'aventure le pire arrivait sur cette zone nous aussi nous aurions non

seulement le droit mais aussi le devoir de faire comme dans l'Ouvéze lors de

catastrophe de vaison la romaine d'aller sortir de sa "retraite" le préfet comme le

fut son alterégo du Vaucluse pour le trainé devant les tribunaux pour mise en

danger de la vie d'autrui ! !

 

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Villanueva Serge président de l'association "ASIST"

association de surveillance et sauvegarde des territoires

et

administrateur à l'AFPCN

association française de prévention des catastrophes naturelles